Les dépendances alimentaires : Explications et solutions.

psychologue adulte la rochelle

Depuis de nombreuses années, l’obésité et ses rapports avec l’alimentation, sont au cœur de mes réflexions cliniques et de ma pratique. Evaluations psychologiques, accompagnements psychologiques, psychothérapie, hypnose, je reçois des patients en situation d’obésité depuis près de 20 ans, dans des contextes multiples et pour des demandes de prise en charge tout aussi variées.

Face à ces patients souvent désespérés, une question revient perpétuellement : Pourquoi, ces personnes qui souffrent de leur surpoids de façon manifeste, échouent-elles à perdre du poids durablement alors que c’est leur désir exprimé ? Pourquoi, alors qu’elles ont déjà tant essayé de méthodes de perte de poids, rechutent-elle si souvent ? Pourquoi ce symptôme est-il aussi résistant ? 

La réponse est que, très probablement, il y a une partie du problème qui se situe plus profondément, à l’intérieur de soi, une part intime, qui résiste et dont il faut comprendre les motivations.

En d’autres termes, il est à penser que, pour perdre du poids durablement, il y a des verrous intimes à faire sauter…

 

Qu’est-ce qu’une dépendance alimentaire ?

Une dépendance alimentaire se caractérise par une tendance, chez l’individu, à adopter une accoutumance à une attitude compulsive avec la nourriture.

L’alimentation est dite compulsive lorsqu’elle répond à une envie impérieuse, irrépressible de manger, soit des produits déraisonnables, soit à des heures déraisonnables, soit en quantité déraisonnable, et ce de façon répétée.

On parle de dépendance lorsque le patient ne peut plus s’empêcher, même lorsqu’il le désire très fort, de céder à ces envies impérieuses de manger.

Souvent, les patients confondent compulsion et boulimie, et pensent que la compulsion ne s’exprime qu’en-dehors des repas. Mais ce n’est pas vrai, la compulsion peut tout aussi bien exister durant le repas. Dans ce cas, les compulsions alimentaires impliquent surtout des notions de quantité (se resservir, en cuisiner trop…) et de qualité (repas trop riches à la base, rajout de sauce/mayonnaise…, rajout de pain, de fromage, rajout de sucre…)

En dehors des repas, les compulsions alimentaires impliquent la qualité de l’alimentation (produits gras et sucrés) et l’inadaptation de l’horaire (avant le repas, en pleine journée, le soir devant la TV, durant la nuit…)

Ce qui désole particulièrement les patients c’est qu’ils sont souvent bien conscients de l’aspect pathologique de leurs conduites alimentaires, sans parvenir pour autant, à les maîtriser.

Quelles sont les causes des dépendances alimentaires ?

Il y a 3 grandes causes d'apparition des dépendances alimentaires :

1- Les défaillances parentales (carences affectives, abandons, absences, maltraitances…)

2- Les événements traumatiques survenus dans l'enfance ou l'adolescence (décès, agressions, accidents, maladie…)

3- Les mauvaises habitudes alimentaires familiales (parents eux-mêmes obèses, famille survalorisant les repas…)

Comme vous pouvez le constater, une partie du problème prend racine dans l'enfance. En effet, durant ses premières années de vie, l'enfant passe beaucoup de temps à chercher l'apaisement de ses besoins essentiels. On comprends alors que la nourriture prenne une place importante dans la vie de l'enfant.

En grandissant, si le contexte de l'enfant est favorable, il va apprendre à se décentrer de cette recherche perpétuelle, à développer de nouvelles compétences ou de nouveaux centres d'intérêt capables de satisfaire ses besoins. Ainsi, l'enfant apprend à DIFFERER ses satisfactions, à REGULER ses pulsions.

Mais, quand le contexte psychoaffectif de l'enfant n'est pas favorable, il peut se retrouver bloqué dans son développement, en grande difficulté face à ses frustrations et incapable de dépasser ses angoisses de séparation. Alors, pour supporter ces angoisses/frustrations, l'enfant va avoir recours à la pulsion la plus primaire, la plus facile à trouver : la pulsion orale.

A quoi sert la pulsion orale ?

On entend par pulsion orale le fait de compenser un affect négatif (frustration, tristesse, angoisse, ennui…) par la stimulation de la sphère orale (bouche, langue, gorge, estomac…)

On parle de satisfaction orale quand on mange, on fume, on boit, on mâche du chewing-gum, on boit des boissons sucrées ou alcoolisées... pour compenser un affect négatif.

Les patients présentant des pulsions alimentaires disent que le recours à l'alimentation leur permet de :

- Combler des manques

- Gérer des frustration

- Calmer des peurs

- Exprimer son goût de vivre

- S'octroyer de la douceur

- Lutter contre la pression du monde extérieur

- Lutter contre l'angoisse et l'insécurité

- Se réparer de ce l'on n'a pas eu quand on était enfant (amour, sécurité, confiance…)

- Pallier au manque de confiance en soi

- Rechercher du réconfort

- Stabiliser son humeur

- Exprimer un mal-être passager

- Décharger des tensions du quotidien

- Exprimer ce que l'on n'arrive pas à dire par des mots

(…) 


Autres caractéristiques des personnes dépendantes alimentairement :

La compulsion alimentaire n’est souvent pas le seul symptôme du patient présentant une dépendance alimentaire. Souvent, ces patients ont des difficultés notamment, à se prodiguer à eux-mêmes des soins de base comme manger sainement, savoir se faire plaisir, se reposer, prendre soin de sa santé…

On repère également fréquemment un étouffement de la vie intérieure, c’est-à-dire, une tendance à la négation de ses besoins personnels au profit d’un dévouement aux besoins des autres, une sorte de perte de contact avec ses propres désirs.

Dans le même ordre d’idée, on peut retrouver chez ces patients une difficulté à prendre sa place dans les relations humaines, une difficulté à se fier à ses propres sensations, une difficulté à s’ouvrir aux autres, s’estimer, se faire respecter.

 

Comment se libère-t-on des dépendances alimentaires ?

Pour bon nombre de personnes, le fait de grandir, de mâturer, va suffire à éloigner les dépendances alimentaires. Un mariage heureux, une carrière professionnelle satisfaisante, une maison agréable, l’élaboration de sa propre famille… sont des éléments aidants car ils favorisent la confiance en soi, l’estime de soi, l’autonomie et la stabilité.

Mais pour les personnes qui ont souffert de carences affectives et/ou de traumatismes, ces investissements peuvent ne pas suffire.

Le patient va alors devoir faire un double travail pour se libérer des dépendances alimentaires, combinant un sevrage alimentaire à un travail sur soi, afin de restaurer son estime de soi, dépasser les angoisses d’abandon et mieux gérer ses émotions.

 

La nécessité d’un servage des compulsions alimentaires…

Il est quasiment impossible de perdre du poids sans effectuer un sevrage alimentaire, autrement appelé rééquilibrage alimentaire.

Quand on parle de sevrage alimentaire, on ne parle pas d’élimination de certains produits alimentaires, mais du sevrage de certaines ATTITUDES avec la nourriture (se resservir, ouvrir le frigidaire quand on rentre chez soi, manger du fromage à tous les repas, ne boire que des boissons ayant un goût …)

Le sevrage alimentaire est plus facile que certains sevrages car il n’implique pas d’abstinence totale donc pas de symptôme de manque insupportable.

Mais le sevrage alimentaire est aussi plus difficile que certains sevrages car manger est nécessaire à notre survie donc, les tentations sont permanentes.

 

Travail sur soi…

La psychothérapie est un espace tout à fait approprié pour travailler ces problématiques. Elle va permettre au patient de se pencher sur son vécu ancien, dans un cadre sécurisant, et de trouver des pistes thérapeutiques favorisant la restauration de l’estime de soi, l’élaboration de l’angoisse d’abandon et la meilleure gestion des émotions.

Des méthodes de gestion du stress et des émotions telles que l’hypnose, la sophrologie, la relaxation, le yoga, la méditation… sont aussi très intéressantes à explorer.

 

Hélène Noiré

Psychologue clinicienne, Psychothérapeute d’orientation analytique, Hypnothérapeute.

Spécialisée dans l’accompagnement des problématiques alimentaires et pondérales depuis 2002.

Psychologue du Réseau de Chirurgie bariatrique des Cliniques Capio La Rochelle

Psychologue du Groupe d’Education Thérapeutique du patient obèse des Cliniques Capio La Rochelle

Psychologue du SSR (Soins de Suite et Réadaptation) de la Clinique Capio Atlantique

 

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Hélène Noiré

Hélène Noiré, Psychothérapeute sur La Rochelle

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